Marcher sur les hautes routes des vallées cachées du Ladakh
Par Elena Marlowe
Introduction : Quand les sentiers deviennent le ciel
Le premier aperçu du Ladakh
Arriver à Leh, c’est comme entrer dans une octave plus lumineuse du monde. L’air est cristallin, la lumière presque sans poids, et le silence semble intentionnel, comme si les montagnes elles-mêmes retenaient leur souffle. Depuis le hublot de l’avion, on aperçoit un labyrinthe de crêtes fauves et de sommets poudrés de neige, mais ce n’est que lorsque vos bottes touchent le sol que le Ladakh révèle sa véritable ampleur. Ici, randonner au Ladakh cesse d’être une simple liste de sentiers et devient une manière d’écouter. Les chemins s’étendent sur des pentes couleur parchemin ancien, glissent devant des monastères résonnant de chants matinaux graves et traversent des villages où les abricotiers se penchent sur des murs blanchis à la chaux. Vous levez les yeux et le ciel paraît plus proche, non pas au sens figuré mais presque physiquement—assez près pour croire qu’avec encore quelques pas soigneux, l’horizon pourrait s’ouvrir et vous conduire plus loin le long de sa bordure bleue. Randonner au Ladakh invite à un rythme délibéré : marcher lentement, boire souvent, saluer les chiens au bord du village et incliner la tête devant les drapeaux de prières qui ornent les crêtes. C’est un voyage réduit à l’essentiel, à la fois pratique et poétique. Pour les voyageurs européens qui aiment les longues journées à pied et les soirées autour d’un repas simple et réconfortant, randonner au Ladakh offre une promesse rare : vous viendrez pour les panoramas, mais vous resterez pour ce sentiment que chaque pas clarifie quelque chose en vous, comme si l’air mince portait un talent particulier pour dire la vérité.
Pourquoi le Ladakh est le paradis de tout randonneur
L’appel de l’Himalaya

Demandez à une douzaine de randonneurs pourquoi ils choisissent de marcher au Ladakh et vous entendrez un chœur de raisons, chacune vraie et incomplète. Certains viennent pour la grandeur sèche et élevée de la Transhimalaya, où la palette est davantage sable et argent que vert alpin. D’autres aiment la texture du paysage : des crêtes plissées, des lits de rivières tressés de fils turquoise et des cols qui ressemblent à des terrasses surplombant une autre planète. L’altitude redéfinit la distance—cinq kilomètres peuvent en sembler dix—et ainsi votre rythme devient réfléchi, une négociation silencieuse entre poumons et paysage. Les randonneurs européens y retrouvent certains repères familiers—lacets, cairns, pauses thé—mais aussi une libératrice étrangeté. Vous pouvez croiser un troupeau de chèvres pashmina, suivre un canal d’irrigation scintillant comme un petit miracle au soleil ou partager un sentier avec des enfants portant des pots de cuivre vers la source. La randonnée au Ladakh vous offre de vastes horizons et des rencontres précises dans la même heure. Même sur les itinéraires connus, de longs moments ne sont rythmés que par vos propres pas et le vent qui claque dans les drapeaux de prières. C’est spectaculaire, certes, mais aussi étrangement intime, car le terrain réclame votre attention et la récompense ensuite par la clarté. À chaque kilomètre, votre œil apprend de nouvelles nuances d’ocre, votre oreille distingue les multiples voix de la rivière, et votre foulée s’installe dans une cadence durable qui ressemble à une promesse tenue.
Rencontres culturelles le long des sentiers
Ce qui rend la randonnée au Ladakh inoubliable, ce ne sont pas seulement les sommets et les cols, mais aussi la trame humaine qui se tisse à travers les vallées. Les ruelles des villages s’illuminent de champs d’orge et de soucis ; des stupas se tiennent comme des sentinelles patientes au bord des chemins ; et les gompas surveillent depuis leurs épaules rocheuses, leurs cloches diffusant des notes douces dans l’après-midi. Les treks en homestay transforment une marche en conversation. Vous entrez dans des cuisines parfumées au thé au beurre, vous remarquez comment le soleil du matin peint les murs de la cour, et vous apprenez que l’hospitalité ici est un art pratiqué—simple, généreux, jamais ostentatoire. Une grand-mère peut vous montrer comment filer la laine ; un adolescent vous parlera de son école à Leh ; un moine vous rappellera gentiment d’ôter vos chaussures avant de marcher sur les planches du monastère polies par des siècles. Randonner au Ladakh, c’est aussi apprendre à lire les rythmes de la vie locale : semaines de récolte bourdonnantes de voisins, jours de fête où tout un village s’anime de couleurs, matins d’hiver où le monde est adouci de givre et de fumée. Le respect circule dans les deux sens quand on marche avec attention : saluer les habitants, accepter le thé offert, demander avant de photographier visages ou autels de cour. Ici, la culture n’est pas une attraction mais une routine vivante, et si vous adaptez votre rythme au sien, votre parcours en devient plus riche. Dans le silence entre deux villages, vous réalisez que les sentiers vers le ciel ne sont pas seulement tenus par la roche et la poussière, mais aussi par les histoires qui y sont gravées depuis des générations.
Certains lieux vous submergent par leur spectacle ; le Ladakh vous accueille avec l’espace—l’espace pour regarder, respirer et comprendre pourquoi marcher peut être la façon la plus éloquente de voyager.
Itinéraires de trek qui touchent le ciel
Vallée de la Markha : le parcours classique du Ladakh

Il y a une raison pour laquelle la vallée de la Markha est devenue une référence en matière de randonnée au Ladakh : elle offre un généreux condensé de tout ce qui rend cette région captivante. Le sentier serpente des villages ombragés par les rivières jusqu’aux pâturages d’altitude et vers des cols qui ressemblent à des seuils entre deux mondes. Un jour, vous suivez des chemins bordés de peupliers, vous effaçant devant une caravane de poneys ornés de pompons ; le lendemain, vous grimpez dans un amphithéâtre rocheux où les couleurs passent du roux au gris puis au violet. Les villages vous accueillent dans des homestays—maisons aux murs épais, fraîches le jour et chaudes la nuit—où un bol de thukpa apparaît avec la simplicité d’une bénédiction. Vous vous réveillez au son d’un balai de cour et du lent cliquetis des tasses ; vous partez tôt pour traverser la rivière quand son niveau est plus bas ; vous vous arrêtez pour une collation près de chortens poudrés de soleil. Ici, la randonnée au Ladakh révèle sa sagesse pratique : commencer doucement, suivre le contour plutôt que le raccourci, garder une foulée légère avant le col. L’altitude rend l’ascension finale semblable à un dialogue avec votre souffle, mais la vue du sommet dénoue toute hésitation : chaînes montagneuses alignées, vallées effleurées par l’orge, glaciers pâles comme de la craie à l’horizon. La descente vous ramène à l’échelle humaine—des enfants riant sur les toits, un chien trottant en patrouille digne, un moulin à eau battant dans une ruelle ombragée. Markha n’est pas seulement une vitrine panoramique ; c’est un maître du rythme, de la bienveillance et de l’utilité d’un sac à dos bien préparé.
Vallée du Sham : le doux « baby trek »

Pour les voyageurs curieux de randonner au Ladakh mais inquiets des journées difficiles en altitude, la vallée du Sham—souvent appelée le « baby trek »—est l’ouverture parfaite. Considérez-la comme une poignée de main douce avec la région : ascensions courtes, distances confortables et nuits dans des villages où la fenêtre de la chambre d’hôte encadre les branches d’abricotiers comme un tableau. Le terrain est accueillant—vagues de collines ocres, canyons peu profonds, crêtes occasionnelles qui récompensent une demi-heure d’effort par une heure entière de vue. Vous passez devant des murs de mani et des stupas blanchis à la chaux, et de temps en temps la vallée s’ouvre pour révéler un monastère perché sur un rocher comme un phare. Comme les journées sont abordables, vous avez du temps pour ce qui rend la randonnée au Ladakh si séduisante : prendre le thé sans hâte avec vos hôtes, visiter un petit gompa où un gardien vous montre les détails fins d’une fresque, ou faire un détour vers un belvédère repéré à midi. L’itinéraire est idéal pour les familles, les débutants ou quiconque souhaite combiner marche et immersion culturelle plutôt qu’endurance. Les homestays servent des repas simples et nourrissants—épinards du jardin, yaourt du matin, pain chaud à la poêle—de sorte que votre énergie semble honnête, gagnée pas à pas. Au dernier jour, vos chevilles connaissent les sentiers locaux, vos poumons ont trouvé leur souffle, et l’idée de passer à un itinéraire plus long ne paraît plus audacieuse mais inévitable. C’est là tout le charme de Sham : il prouve que, dans la randonnée comme dans la vie, des débuts doux peuvent mener à de grandes distances.
De Lamayuru à Wanla : marcher à travers la Moonland

La région de Lamayuru introduit une géométrie singulière à la randonnée au Ladakh. Ici, la roche a été sculptée en crêtes et en cuvettes comme si une mer tranquille y avait jadis trouvé refuge. Depuis le monastère de Lamayuru—ses niveaux blancs accrochés à une dent de pierre—le sentier pénètre dans la « Moonland », un terrain de jeux d’or et de gris adoucis. Le chemin se faufile au-dessus de ravins, puis se détend en larges terrasses où le vent peigne l’herbe en longues vagues. Les randonneurs y trouvent de la variété : une montée régulière jusqu’à une selle où le monde s’efface dans quatre directions ; une traversée de pentes ponctuées de thym sauvage ; une descente vers Wanla où les ruines de la forteresse et la rivière encadrent le village comme des serre-livres. La randonnée au Ladakh n’est jamais une simple litanie de montées et de descentes ; elle consiste à remarquer les textures. Ici, vous sentez le gravier glisser sous vos pieds, entendez l’écho d’un corbeau ricocher entre les ravines, observez un berger incliner son bâton et remodeler le mouvement du troupeau d’un sifflement. La carte du jour devient à la fois pratique et picturale. Les distances sont faisables pour des marcheurs en forme, mais l’altitude rappelle à l’ordre : les pauses d’eau ne sont pas des interruptions mais des rituels. En fin de journée, Wanla vous accueille avec ses ruelles paisibles et ses champs ombragés, rappelant que même dans un terrain irréel, la récompense de la marche est souvent un souper bien réel et une place à une table de bois. La Moonland prouve que l’étrangeté peut être hospitalière, et que la beauté prend de nombreux visages familiers lorsqu’on prend le temps de marcher parmi eux.
Aventures gelées : le Chadar Trek (mention optionnelle)

En hiver, lorsque la rivière Zanskar se fige en un couloir de glace, la randonnée au Ladakh se transforme en un théâtre lumineux et austère. Le Chadar Trek n’est pas une entreprise anodine—il exige de l’expérience, un équipement adapté et un respect du froid proche de la révérence—mais c’est aussi l’une des leçons les plus claires pour apprendre à lire l’humeur d’un paysage. Vous progressez le long de la peau gelée de la rivière, écoutant sa voix sous vos pas. La glace n’est pas uniforme : certaines sections sont opaques et sûres, d’autres vitrées et exigeantes, et chaque tournant impose un nouvel équilibre de prudence. Les falaises s’élèvent au-dessus de la rivière comme des rideaux figés ; les stalactites pendent comme des tuyaux d’orgue ; l’air résonne du type de silence que seul l’hiver profond sait composer. Ici, randonner au Ladakh signifie élargir son attention : aux variations de température, à la sécurité en groupe, à la sagesse que les guides ont distillée au fil des saisons. Les camps apparaissent là où le soleil trouve un recoin, et les plus simples réconforts—un bol de soupe chaude, une botte réchauffée au feu—semblent fastueux. C’est un trek d’endurance et d’attention plutôt que de vitesse ; un lieu où votre souffle devient un compagnon visible et où vos progrès se mesurent non pas en kilomètres mais en stabilité de pas. Ce n’est pas pour tout le monde et cela ne doit pas être entrepris à la légère, mais pour ceux qui le choisissent avec préparation et humilité, la rivière devient un maître de la maîtrise de soi. Vous repartez avec une conscience affinée de ce que signifie marcher avec bienveillance sur un monde qui, même à son plus froid, vous a accueilli.
Sagesse pratique pour les randonneurs de haute altitude
Quand partir

Le bon moment peut transformer la randonnée au Ladakh d’une bonne idée en une excellente. La grande fenêtre s’étend de la fin du printemps au début de l’automne, avec une fiabilité maximale de juin à septembre : cols ouverts, températures diurnes agréables et vie villageoise animée. Mai peut être exquis dans les vallées basses—lumière douce et abricotiers en fleurs—mais les itinéraires d’altitude peuvent rester verrouillés par la neige. En juillet, les sentiers trouvent leur vitesse de croisière : champs d’orge en patchwork vert, rivières décidées mais franchissables, homestays bourdonnant d’histoires tissées chaque soir. Septembre adopte une humeur plus calme : l’or gagne les saules, l’air s’affûte, les vues prennent une clarté lapidaire. Chaque mois a sa nuance ; l’essentiel est d’accorder vos objectifs au calendrier. Pour des treks accessibles aux débutants, la vallée du Sham en plein été est un choix élégant. Pour des journées plus larges et des cols plus hauts, fin juillet et août ouvrent la carte. La randonnée au Ladakh consiste surtout à aligner ses attentes sur la saison : se renseigner localement sur le niveau des torrents, emporter des couches qui s’ajustent au soleil, et prévoir un jour « tampon » ; les montagnes apprécient les voyageurs qui voyagent avec grâce.
Acclimatation & préparation
Même l’enthousiaste le plus ardent doit faire la paix avec l’altitude avant d’embrasser la randonnée au Ladakh. L’acclimatation n’est pas une formalité administrative mais le premier acte du voyage. Passez une à deux nuits à Leh avant votre trek ; montez les escaliers lentement, buvez bien plus que ne le voudrait l’élégance, et considérez le café comme un plaisir plutôt qu’une perfusion. De courtes balades locales aident—un belvédère après le petit-déjeuner, un monastère l’après-midi—afin que poumons et jambes se rappellent leur partenariat à cette altitude. La préparation chez soi compte aussi : des semaines avant le départ, apprivoisez votre sac de journée et testez votre poids idéal ; enseignez à vos chaussures neuves la forme de vos pieds ; entraînez une respiration lente et régulière lors d’une côte dans un parc. La randonnée au Ladakh récompense ceux qui arrivent avec humilité et routine. Commencez par un itinéraire modeste comme Sham ou un parcours en homestay, puis allongez les étapes lorsque votre corps donne son feu vert. Élaborez un plan clair face aux symptômes d’altitude—maux de tête, nausées, étourdissements—et réagissez tôt plutôt que bravement. Les bâtons préservent genoux et cadence ; un chapeau à large bord et un baume à lèvres tiennent le soleil à sa juste place. La préparation n’est pas de la paranoïa ; c’est un vote de confiance pour les kilomètres que vous espérez gagner, et la meilleure façon d’éviter qu’un moment d’émerveillement au col ne se transforme en négociation urgente avec votre pouls.
Préparer son sac pour le ciel
Il y a un plaisir particulier à faire son sac pour randonner au Ladakh : chaque objet doit justifier sa place en rendant plusieurs services. Les couches règnent. Commencez par une base respirante, ajoutez une polaire qui marche et dîne, terminez par une veste qui rit du vent. Les gants trouvent leur moment même les matins d’été ; un tour de cou résout trois problèmes avant midi ; des lunettes protègent non seulement du soleil mais aussi de l’éclat parfois agressif de l’altitude. Emportez une gourde réutilisable et un petit filtre afin que les ruisseaux deviennent des alliés et non des risques ; le Ladakh enseigne gentiment l’autonomie, et votre sac devrait en faire l’écho. Un drap de sac léger est le héros des homestays ; une petite trousse de secours inclura un soin des ampoules éprouvé. La randonnée au Ladakh invite de longues journées : ajoutez des en-cas caloriques qui ne s’offusquent pas d’être écrasés, et un carnet pour les souvenirs qui tombent dans la tête lorsque les vues sont presque trop vastes à contenir. Côté chaussures : des bottes solides et bien faites à vos pieds pour les terrains variés, et des chaussures de camp pour laisser vos pieds fêter la soirée. Restez simple côté électronique—cartes hors ligne, batterie compacte—et gardez un poids qui préserve votre curiosité. Le but n’est pas de tout prévoir, mais de choisir juste et de marcher léger, en rencontrant la montagne en invité agile et bien préparé.
Randonnée durable & habitée
Avancer légèrement sur les sentiers

Le privilège de randonner au Ladakh s’accompagne de responsabilités ni lourdes ni abstraites. L’eau est précieuse dans ces hautes vallées ; traitez-la en trésor en remplissant et filtrant plutôt qu’en achetant du plastique. Restez sur les sentiers tracés autant que possible, non parce que la roche est fragile, mais parce que les plantes qui cousent le sol se réparent lentement. Les homestays offrent non seulement du confort mais un soutien direct aux familles ; payez justement, demandez s’il existe un fonds de village pour des réparations ou du matériel scolaire, et souvenez-vous que la gentillesse est aussi une économie. Ramenez tout ce que vous avez apporté, y compris les coins dissimulés des emballages de snacks, et pensez à un petit sac de collecte pour ce que d’autres ont oublié. La randonnée au Ladakh peut être un levier de bien si nous la vivons comme une pratique : saluer les bergers, refermer les barrières des pâturages comme vous les avez trouvées, accepter que certains lieux soient sacrés et s’apprécient mieux avec les yeux qu’avec l’objectif. Pour les souvenirs, privilégiez l’artisanat local fait par les mains que vous rencontrez. Si vous engagez des guides ou des porteurs, écoutez leurs conseils ; leur savoir n’est pas un ornement du trek, c’en est la sagesse opératoire. Des empreintes légères sont élégantes—et permettent aux sentiers de rester généreux pour celles et ceux qui suivront.
Pourquoi le Ladakh récompense le voyageur lent
Lent n’est pas un euphémisme pour timide ; c’est une méthode pour voir davantage. Dans une région aux échelles aussi vastes, la randonnée au Ladakh rembourse la patience avec dividendes. En desserrant votre itinéraire—une tasse de thé de plus, le luxe d’un détour vers un belvédère—vous découvrez que les voyages mémorables s’assemblent de petites scènes sans hâte : la façon dont la rivière vire du jade au turquoise dans la matinée ; le silence d’un couloir de monastère au crépuscule ; le vol d’un cerf-volant d’enfant qui tremble au-dessus d’un champ d’orge. Un rythme plus posé respecte aussi l’altitude, permettant au corps de coudre sa force jour après jour. Les conversations changent : des hôtes qui ont vu cent marcheurs pressés raconteront des histoires plus longues ; un moine vous montrera la marginalia d’un livre ; un berger dessinera la carte des collines dans la poussière. La randonnée au Ladakh n’est pas une course contre l’horloge, mais une invitation à calibrer ses journées par la grâce plutôt que par la vitesse. Vous atteindrez toujours votre col. Vous verrez toujours loin. Ce qui bouge, c’est l’ouverture—plus large, plus aimable, moins gourmande—et la région cesse d’être un décor pour devenir compagne. Quand enfin vous redescendez, vous rapportez non seulement des photos, mais une habitude d’attention qui agrandit même les rues ordinaires auxquelles vous revenez.
FAQ : planifier votre trek au Ladakh
Quels sont les meilleurs treks au Ladakh pour débutants ?
Pour une première visite, la vallée du Sham est une entrée en douceur dans la randonnée au Ladakh. Distances amènes, ascensions modérées, et homestays qui simplifient agréablement la logistique. C’est aussi un condensé culturel—monastères, ruelles villageoises, terrasses cultivées—le tout sur des étapes gérables. La vallée de la Markha peut convenir à des débutants confiants si l’acclimatation est respectée et si les gains d’altitude quotidiens restent modestes. La clé n’est pas la bravade mais la gestion du rythme : partir lentement, porter léger, et garder les deux premiers jours plus courts. Ainsi, « débutant » devient simplement « sans hâte », une force dans ces hautes vallées.
Comment éviter le mal d’altitude en randonnée au Ladakh ?
L’altitude est un partenaire de chaque plan. Passez au moins une à deux nuits à Leh avant de commencer, buvez généreusement et traitez café comme alcool en plaisirs, pas en habitudes. Choisissez un itinéraire qui monte progressivement et écoutez votre corps—maux de tête, nausées, fatigue inhabituelle sont des signaux pour se reposer, descendre ou demander conseil. La randonnée au Ladakh récompense les réponses précoces et sensées. Un oxymètre peut rassurer si les chiffres vous aident ; la protection solaire évite la cousine sournoise de la déshydratation ; emportez un protocole simple partagé avec guide ou groupe. La prévention n’a rien de dramatique : une suite de petits choix calmes, bien répétés.
Quelle est la meilleure saison pour randonner au Ladakh ?
Juin à septembre est le créneau fiable pour la plupart des itinéraires. Sentiers dégagés, villages vivants, cols libérés des neiges capricieuses. Mai peut être charmant en basse altitude—floraisons, lumière douce—tandis que fin septembre glisse vers des ors tranquilles et des vues délicieusement nettes. Pour des cols élevés, le cœur de l’été améliore les chances ; pour des journées villageoises faciles et riches culturellement, presque tout point de cette fenêtre convient. La randonnée au Ladakh, c’est accorder son appétit au mois plutôt que faire plier le calendrier.
Les treks en homestay sont-ils sûrs et confortables ?
Oui—les homestays sont l’épine dorsale de nombreux itinéraires et une excellente façon d’ancrer la randonnée au Ladakh dans la vie locale. Chambres simples mais accueillantes, couvertures chaudes, repas sains souvent issus du potager. La sécurité naît du dialogue : partagez votre plan avec vos hôtes, demandez les points d’eau et l’état des sentiers, apprenez quelques formules de politesse. Un drap de sac ajoute du confort ; un petit cadeau de votre pays fait plaisir. L’avantage n’est pas seulement pratique, mais une compréhension plus profonde du lieu—le son des tâches du matin, les rires d’une cour, la cadence quotidienne d’une famille en altitude.
Ai-je besoin d’un guide pour randonner ?
Sur les classiques bien balisés, des randonneurs expérimentés peuvent partir en autonomie, mais un guide local élève le voyage du bon à l’exceptionnel. La météo change, les rivières montent et descendent, et les nouvelles de village voyagent de bouche à oreille plus vite que n’importe quelle application. Un guide tisse ces variables dans vos journées avec discrétion. Pour les itinéraires hors des sentiers battus ou en hiver, un guide est essentiel. La randonnée au Ladakh, c’est la navigation plus la nuance, et l’expertise locale dissout un stress évitable. Pensez au gain au-delà de la sécurité : des histoires que vous n’auriez pas entendues, des détours que vous n’auriez pas remarqués, et le plaisir de marcher sans négocier la carte à chaque carrefour.
Qu’emporter que l’on oublie souvent ?
Un chapeau à large bord ami du vent ; un baume à lèvres qui ne fond pas en poche ; des pastilles d’électrolytes pour les rivières de fin d’après-midi ; un filtre compact. Ajoutez un mini kit de réparation—aiguille, fil, quelques épingles de sûreté—et un court bout de corde pour étendre le linge ou sauver un lacet. Un carnet pour les notes de sentier et les prénoms n’est pas que sentimental—il conserve ce que les photos ne saisissent pas. La randonnée au Ladakh apprécie aussi une petite batterie et des cartes hors ligne. Emportez enfin de la générosité : la volonté de traîner un peu, de saluer, d’ajuster le plan quand un conseil local promet une meilleure histoire.

Conclusion : repères clairs pour un voyage en altitude
À retenir avant de lacer vos chaussures
La randonnée au Ladakh prospère avec la préparation et la patience. Choisissez une saison adaptée à vos objectifs ; accordez à l’acclimatation le respect qu’elle mérite ; faites de votre sac une étude de l’essentiel. Commencez par des itinéraires abordables comme Sham ou un tronçon en homestay de Markha, puis visez plus haut quand votre corps l’approuve. Marchez en invité : saluer, demander, écouter. Soutenez guides et familles, remplissez plutôt qu’acheter du plastique, et accordez du temps aux points de vue qui vous invitent à vous asseoir. La récompense n’est pas seulement panoramique mais intérieure—on revient avec des jambes plus solides et un regard plus calme.
Note de clôture : Si vous venez au Ladakh pour collectionner des sommets, vous les trouverez. Si vous venez pour apprendre l’art de regarder, la randonnée au Ladakh vous l’enseignera doucement, une crête, une rivière, un seuil généreux à la fois. Que vos pas soient légers, vos journées longues, et vos soirées remplies d’histoires qui voyagent plus loin que vous.
À propos de l’autrice
Elena Marlowe est une écrivaine née en Irlande qui vit actuellement dans un village paisible près du lac de Bled, en Slovénie.
Elle s’inspire du calme des lacs de montagne et du rythme doux des sentiers forestiers, donnant à son travail des chroniques de voyage élégantes et pratiques.
Son écriture encourage les lecteurs à avancer lentement, à considérer les paysages non seulement comme des destinations mais comme des compagnons, et à trouver une quiétude qui demeure longtemps après le voyage.

